Pour Fourier l’homme était attiré par le luxe et avait le goût des richesses. Son objectif était d’enrichir l’ensemble des classes sociales sans remettre en cause le principe de la propriété privée comme le faisaient les communistes. Dans le phalanstère, les sociétaires ne devaient pas être rémunérés d’une manière égalitaire mais en tenant compte de leur apport initial, de leur travail et de leur talent. S’il y avait des capitaux, il n’y avait pas de capitalistes définis comme des hommes vivant du travail des autres.

Le système économique était lié à l’organisation sociale. Il s’appuyait sur l’organisation du travail et sur le droit au travail et à un minimum d’existence garantie. La phalange est essentiellement une association agricole, industrielle et domestique qui met en place la production nécessaire à la satisfaction des besoins et organise les services nécessaires à l’usage de cette production et à la conservation de la vie selon les principes de la coopération. La doctrine phalanstérienne s’adressait aux riches aussi bien qu’aux indigents. Une grande partie de la propagande de Fourier mais aussi de ses disciples consista à convaincre les grands propriétaires et les capitalistes du bien fondé de leurs théories afin de les convaincre à utiliser leur fortune pour mettre en place un premier essai d’organisation sociétaire.

Voir aussi les ouvrages de François Vidal